19/02/2021 - L’équithérapie à l'EHPAD de Stains. Ehpad

Le site Saint Vincent de Paul expérimente depuis septembre 2020, une nouvelle intervention non médicamenteuse  auprès de ses résidents : l’équithérapie. Issue des  thérapies assistées par l’animal  (TAA)  ou à médiation animale, elle rencontre un succès croissant depuis 10 ans en France notamment pour ses effets significatifs sur le comportement des personnes ayant des troubles neurocognitifs.

 L’équithérapie est une approche psycho comportementale qui met en relation la personne et le cheval. Elle vise au renforcement des fonctions sociales et sensorielles, à l’atténuation des troubles du comportement et à la verbalisation des affects de manière immédiate. Cette thérapie est particulièrement prometteuse car elle peut être associée à des traitements conventionnels (pharmacologiques) pour renforcer leur efficacité.

 Initiée en 2019 par le centre d’accueil de jour, les séances d’équithérapie  se déroulaient à l’époque  au centre équestre départemental de la Courneuve. Fort de ce succès et grâce à un financement par CNR (Crédit Non Reconductible) de l’ARS, les résidents de l’EHPAD se sont joint au projet pour une année.

L’Association Révérence, présidée par l’équicienne Florence Yazdanpanah vient sur le site de Saint Vincent de Paul  au rythme d’une après-midi par mois. Elle anime trois séances de groupe (4 participants par groupe) de trente minutes chacune dans le parc de l’établissement. C’est un véritable confort pour les résidents de pouvoir participer à cette activité tout en conservant les repères de leur lieu de vie.

 

Les séances animées par Florence sont variées mais elles conservent un rythme et des repères dans leur déroulement. La première séance était une découverte de l’animal, le poney en l’occurrence, par le biais du toucher, des soins de brossage et d’une ballade à la longe. Certains câlinent très rapidement les poneys, d’autres observent de loin et tentent d’apprivoiser leur peur de l’animal. Pour d’autres encore les souvenirs affluent, ceux d’une enfance passée à la campagne ou à la ferme. Les langues se délient et livrent le ressenti spontané, immédiat d’une expérience peu commune.

La seconde séance était l’occasion de sentir  l’odeur du foin, du crottin, de nourrir les poneys ou encore de s’exercer  à tresser leurs crinières.

Après une pause hivernale, nous avons hâte de retrouver Flanelle et Blacky au printemps pour de nouvelles aventures. D’ici là nous comptons sur la présence de Knacki, Mowgli (les chats de la résidence), sur les visites mensuelles de Florence FAILLAT  et ses compagnons à quatre pattes (chiens)  pour entretenir la relation aux animaux encrée dans le quotidien de nos aînés à Saint Vincent de Paul.

Pour aller plus loin :

-Carillon B, Belmin J et al. Effets de la thérapie assistée par le poney sur le comportement des personnes âgées ayant des troubles neurocognitifs. Revue de Gériatrie et Psychologie Neuropsychiatrie du Vieillissement. Septembre 2020, volume 18, numéro 3.