09/10/2024 - Favoriser l'inclusion : entretien avec la référente handicap de L’IFPS Journée mondiale du handicap
À l'occasion de la journée mondiale du handicap, nous avons posé quelques questions à Lili NADJAR, référente Handicap au sein de l'IFPS (Institut de formation paramédicale et sociale) de la fondation, qui œuvre pour un environnement d'apprentissage inclusif et équitable.
Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste précisément votre rôle de référente handicap au sein de l'institut ?
Mon rôle de référente handicap consiste à sensibiliser l’ensemble de l’équipe pédagogique et les structures de stage aux questions liées au handicap, tout en mettant en place des aménagements adaptés. Mon objectif est de construire un environnement inclusif qui permette de mieux accompagner nos étudiants. J'assure également le suivi de leurs parcours pour anticiper les difficultés liées à leur handicap et garantir un accès équitable à la formation. Cela inclut la mise à disposition d’informations clés sur notre site internet et lors de forums métiers, afin d’aider les futurs candidats à se projeter dans leur formation.
Comment accompagnez-vous concrètement les étudiants pour qu'ils bénéficient d'aménagements adaptés à leurs besoins ?
Nous garantissons l’accessibilité par divers aménagements : accessibilité numérique, reformulation des consignes, et utilisation de logiciels adaptés, comme Adèle Team pour les troubles dyslexiques. Pédagogiquement, nous adaptons les formats d’examen, augmentons la taille de la police, et créons des espaces de tutorat. En ce qui concerne les stages, nous discutons avec chaque étudiant pour organiser un parcours personnalisé, respectant leurs contraintes et facilitant ainsi leur réussite.
Depuis quand ce suivi particulier et votre poste ont-ils été créés ?
Mon poste de référente handicap a été officiellement créé en octobre 2023 pour répondre aux besoins croissants d’accompagnement des étudiants en situation de handicap. L’objectif est de formaliser le suivi et d’instaurer une culture d’inclusion au sein de l'institut.
Quelles sont les principales difficultés rencontrées par les étudiants en situation de handicap ?
Les étudiants peuvent rencontrer plusieurs difficultés, notamment le manque de relais facultaires dans certaines filières, rendant difficile la mise en place des aménagements nécessaires. Ils doivent souvent se tourner vers la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH), ce qui entraîne des démarches administratives lourdes. Le manque de matériel adapté constitue également un frein à leur apprentissage.
Comment collaborez-vous avec les enseignants et le personnel de l'institut pour assurer un suivi optimal des étudiants ?
Je collabore étroitement avec les enseignants lors de réunions de suivi pédagogique. Ces échanges permettent de partager des informations sur les besoins des étudiants en situation de handicap et d’adapter les modalités d’accompagnement. Nous coconstruisons des réponses adaptées pour garantir une formation inclusive et équitable.
Avez-vous des chiffres sur le nombre d'étudiants en situation de handicap dans toutes les classes ?
En moyenne, l'institut accueille environ 36 étudiants en situation de handicap, répartis sur plusieurs filières. Parmi eux, 20 % ont bénéficié d’aménagements dans la formation théorique. Certains étudiants, notamment en auxiliaire de puériculture, ont dû fournir des certificats médicaux pour justifier des absences. Actuellement, peu d'aménagements spécifiques sont en place sur les lieux de stage, un axe à améliorer pour garantir l'accessibilité optimale.