07/08/2018 - Portrait de Julien Gallais, étudiant en 3e année à l'IFPS IFPS
Le nouveau film de Nicolas Philibert (réalisateur du film « Être et avoir ») a été tourné à l’IFPS entre 2016 et 2017. Le réalisateur avait depuis des années l’idée de filmer le milieu infirmier. Suite à une hospitalisation, Nicolas Philibert a pris la décision de « faire ce film en hommage aux personnels soignants, en particulier aux infirmières et infirmiers ». Le choix de tourner à l’IFPS de la Fondation s’est imposé de par sa situation géographique, sa grande mixité culturelle et sa taille humaine.
Nous vous proposons de découvrir le portrait d'un étudiant qui était en 2e année pendant le tournage du film, Julien Gallais, et de revenir sur le tournage et son parcours.
Présentation
Je m’appelle Julien Gallais, je vais avoir 23 ans le 19 aout et je suis étudiant à l’IFPS depuis Septembre 2016 (je viens de terminer la deuxième année de formation, j’entre donc en troisième année)
Ressentis pendant le tournage et à la diffusion du film
Le film est-il bien représentatif du milieu ?
Je crois ne pas me tromper en disant que tout le monde a trouvé le film extrêmement représentatif de la formation, que ce soit les étudiants, et les formateurs. A mes yeux, le film représente très bien l’alternance entre les moments théoriques puis la mise en pratique en stage, et enfin les rendez-vous pédagogiques pour débriefer. Nous voyons également dans le film les nombreux moments de rire mais également les moments de doutes qui peuvent nous toucher mais nous avons la chance d’avoir des formateurs très à l’écoute qui sont toujours présents lorsque l’on en a besoin.
Vous êtes-vous trouvé naturel ?
Honnêtement, c’est la première fois que je me vois à travers un écran comme ça et c’est plutôt bizarre, je ne me trouve pas forcément à mon avantage mais mes camarades et même des formateurs m’ont dit tout le contraire donc je décide de les croire, sinon je me trouve plutôt naturel. A vrai dire au début du tournage nous étions tous un peu omnibulés par la présence de la caméra et de l’équipe de tournage. Mais je me suis rapidement dit qu’il était préférable de l’ignorer et de faire comme si elle n’était pas là pour éviter de nuire à la qualité du film. Au final je faisais ma vie, caméra ou non donc j’étais à l’aise avec l’idée d’être filmé car je n’y faisais plus attention.
Qu'est-ce-que cette expérience vous a apporté ?
Ce qui m’a le plus marqué dans ce film c’est de voir le chemin que l’on a tous parcouru. L’assurance que l’on prend petit à petit dans les soins ou la communication. J’ai pour souvenir une énormité que je dis au début du film (en début de première année) concernant les plateaux stériles. Lorsque je l’ai vu à la projection du film, j’étais à côté de Brahim et je lui ai dit « Je suis vraiment un imbécile », car oui aujourd’hui cela me parait évident mais il y a un an ça ne l’était pas. On peut donc voir toutes les connaissances que l’on a pu acquérir lors de cette année. Au-delà de cette analyse, je pense que c’est une expérience géniale pour nous, je me vois déjà montrer le DVD à mes enfants dans 20 ans en leur disant « tu vois Papa, à l’époque où il avait encore des cheveux avec tous ses copains de l’époque ». Même pour maintenant, je suis plutôt pressé, que mes proches le voient pour qu’ils puissent mettre des images sur ce que je leur raconte régulièrement et qu’ils puissent peut-être un peu mieux comprendre le milieu soignant.
Quel sont vos projets pour la suite ?
Pour ce qui est de mes projets, aujourd’hui je me vois travailler en réa ou aux urgences après mon diplôme, acquérir de l’expérience afin de travailler au SMUR ou chez les pompiers par la suite.
Et je pense qu’un jour, lorsque je serai plus vieux et peut-être un peu fatigué de ces services j’irai travailler en psychiatrie car j’ai adoré mon stage dans ce service et que sur le plan humain c’est exceptionnel, la relation avec le patient est complétement différente et c’est ce qui me plaît dans les soins psychiatriques.