14/11/2023 - Journée mondiale du diabète HAD
Le 14 novembre est la Journée Mondiale du Diabète. Cette date n’est pas due au hasard : elle correspond à l’anniversaire de naissance de Frederick BANTING, prix Nobel de médecine pour sa découverte de l’insuline en 1921. Plus d’un siècle après sa découverte, l’insuline demeure le traitement de première intention des diabétiques de type 1, et de certains diabétiques de type 2.
Depuis sa découverte à la fin du 19ème siècle, le diabète est de plus en plus connu. La médecine et les différentes instances de protection des droits des patients diabétiques n’ont cessé d’innover pour affûter le diagnostic et améliorer la prise en soin :
Néanmoins, en 2021, l'Atlas publié par la Fédération Internationale du Diabète[1] rapporte que 10,5 % de la population adulte (20-79 ans) est atteinte de diabète, dont près de la moitié ignorent qu'ils vivent avec la maladie.
Aujourd’hui, la population diabétique française atteint les 4 millions de personnes. En parallèle, la France compte 3,1 endocrinologues pour 100 000 habitants.
Les projections montrent qu'1 adulte sur 8 dans le monde vivra avec le diabète d'ici 2045. Cette hausse de 46 % détient pour cause une augmentation significative du diabète type 2 en lien avec des facteurs socio-économiques, démographiques, environnementaux et génétiques :
- l’urbanisation
- le vieillissement général de la population
- la diminution des niveaux d'activité physique
- l’augmentation de la prévalence du surpoids et de l'obésité
Face à ces mises en évidence, il n’a jamais été aussi essentiel de renforcer l’information sur cette pathologie à travers :
- L’amélioration du dépistage et la prévention les complications en formant régulièrement les personnels médicaux et paramédicaux sur les signes d’alerte et les conduites à tenir. Et pour cause, la non-observance ou le diagnostic tardif accroît considérablement l’apparition de complications. En effet, un diabète déséquilibré sur le long terme est la première cause d’amputation et de cécité, la deuxième cause d’insuffisance rénale ;
- La mise en visibilité des campagnes de sensibilisation nationales et internationales : les campagnes à destination du grand public se multiplient. Depuis 2012, la Semaine Nationale de Prévention du Diabète organisée en juin par l’association de patients FFD se développe mais reste encore méconnue, y compris au sein du milieu médical. En parallèle, l’Education Thérapeutique du Patient (ETP) hors des murs de l’hôpital se développe et apparaît être un véritable relais des diabétologues ;
- La digitalisation de la médecine : les téléconsultations se développent pour pallier aux déserts médicaux et à la pénurie de médecins, lesquels augmentent le risque de rupture de suivi et potentiellement de non-observance. En parallèle, de plus en plus de retours d’expériences sur l’apparition d’applications sur smartphone permettent d’alléger la charge mentale des patients (enregistrement facilité des glycémies, aide au calcul des glucides des repas, au calcul des bolus, systèmes de notifications et/ou d’alarmes...) tout en renforçant leurs compétences/connaissances. Les applications facilitent également la prise en soin par les soignants (transmissions des glycémies avant la consultation, mise en évidence du phénomène de l’aube[2] ou de lune de miel[3]…) ;
- La pharmacovigilance : l’affaire du Médiator en 2011 a connu un retentissement sans précédent en France. Les alertes sur les récents détournements de l’Ozempic ®, un antidiabétique injectable utilisé par des sujets sains pour son effet secondaire sur la perte de poids, ou encore celle concernant le potentiel cancérigène de l’aspartame[4] invitent les acteurs de la santé à rester vigilants sur les traitements et/ou alternatives proposés.
Le diabète en HAD
Pour soigner le diabète et accompagner les patients, l’HAD FOCSS joue lui aussi son rôle et multiplie les initiatives pour la prise en soin des patients diabétiques.
Depuis 10 ans, le service de pédiatrie accompagne le retour à domicile des jeunes enfants et adolescents récemment diagnostiqués grâce à l’expertise d’une équipe pluridisciplinaire : pédiatre, infirmières puéricultrices, éducatrice, psychologue, diététicienne, à travers le programme d’Education Jeunes Diabète (recommandation HAS). De plus, l’HAD suit son engagement de collaboration avec les associations de patients, notamment avec l’association Aide aux Jeunes Diabétiques (AJD) pour l’organisation de colonies de vacances.
En parallèle, le groupe Nutrition s’est rapproché la Fédération Française des Diabétiques afin de prolonger ses actions auprès de différents publics.
Enfin, le service obstétrique souhaite élargir son offre de soin à la prise en charge de patientes présentant un diabète gestationnel, avec l’appui du service diététique.
[1] Disponible en ligne : https://diabetesatlas.org/atlas/tenth-edition/
[2] Phénomène de l’aube : est une augmentation du besoin en insuline, lié à l’augmentation de certaines hormones hyperglycémiantes durant la nuit et responsable d’une élévation de la glycémie au matin.
[3] Phénomène de la lune de miel : Au moment de la découverte d'un diabète, les doses d'insuline peuvent baisser très rapidement les premières semaines et justifient une autosurveillance glycémique accrue. Par la suite, elles réaugmentent sur une période très variable d'un individu à l'autre.
[4] Le programme 2020-2024 du CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) classe prioritaire l’étude du potentiel cancérogène de l’aspartame.