ECLAIRAGE De Camille Baussant - Crenn : avec la psycho-socio-esthétique, prendre soin autrement !
Depuis novembre dernier, le service psychosocial de l’hospitalisation à domicile (HAD) de la Fondation Œuvre de la Croix Saint-Simon propose aux patients et à leurs proches des soins psycho-socio-esthétiques.
Le service psychosocial de l’HAD, composé de cinq assistantes/conseillères sociales et cinq psychologues, propose depuis de nombreuses années aux patients accompagnés et à leur entourage de bénéficier d’un soutien psychologique et/ou d’un accompagnement social. Depuis la fin de l’année dernière, le service s’est enrichi d’une nouvelle offre : la psycho-socio-esthétique.
« Il y a environ deux ans, Maria Gomes, aide-soignante à l’HAD de la Fondation en reconversion professionnelle, a suivi une formation de psycho-socio-esthéticienne et réalisé trois stages à l’HAD. Nous avons rapidement mesuré l’intérêt de proposer aux patients et à leurs aidants cette nouvelle approche non médicamenteuse », explique Camille Baussant Crenn, responsable du service psychosocial de l’HAD.
La Fondation dépose parallèlement un dossier présentant cette nouvelle offre de soin dans le cadre d’un appel à projets portant sur les approches non médicamenteuses au Fonds pour les soins palliatifs. « Notre initiative a été retenue, se réjouit Camille Baussant-Crenn. Les approches à médiation corporelle, comme l’hypnose, la sophrologie, la relaxation, la psycho-socio-esthétique… sont complémentaires des soins traditionnels. Leurs effets thérapeutiques sont reconnus par tous. Ces séances constituent pour les patients et leurs proches un temps pour soi, un temps de bien-être, durant lequel ils peuvent aussi se confier sur ce qu’ils vivent ».
Le nouveau service couvre trois types d’offres : des soins esthétiques, des conseils en lien avec l’apparence (choisir une prothèse capillaire ou réaliser un maquillage correcteur) et des massages.
Réussite. Le premier bilan fait apparaître beaucoup d’enthousiasme et un succès qui obligera peut-être à « prioriser » les bénéficiaires : « Les soignants proposent facilement cette nouvelle approche et les patients témoignent du mieux-être que ces soins leur procurent. Les séances contribuent à « restaurer » l’image de soi et à se réapproprier son corps. Ce sont aussi des moments privilégiés pour les aidants qui mobilisent souvent beaucoup d’énergie et qui finissent par oublier de prendre soin d’eux », poursuit Camille Baussant-Crenn.
« Quant à la priorisation, le mode de prise en charge principal à l’HAD concerne les soins palliatifs. De nombreux patients sont également pris en charge dans le cadre d’une surveillance d’une chimiothérapie ou radiothérapie. Depuis la mise en place de cette nouvelle activité, 80% des séances ont été effectuées auprès de patients relevant de soins palliatifs ou de l’oncologie. Nous savons par exemple que les traitements du cancer entrainent des atteintes corporelles et une modification de l’image de soi : perte des cheveux, dessèchement et altération de la peau, ongles fragilisés… La psycho-socio-esthétique apporte un vrai plus », conclut la responsable du service qui ambitionne par ailleurs le développement d’autres compétences, de l’hypnose à la musicothérapie, dans un objectif toujours réaffirmé de prise en charge « globale » de la personne.